Le muguet : une fleur printanière comme porte bonheur

Cette année, avec un hiver plutôt doux dans son ensemble et un début de printemps pluvieux, le muguet se fait rare dans la plupart des jardins et forêts de Bourgogne. Pourtant, dans la capitale du muguet dans la Bresse bourguignonne à moins d’une heure de Dijon,  les petites clochettes sont au rendez-vous.

Le 1er mai : la fête du travail et du muguet

A priori aucun lien entre les travailleurs et les petites clochettes. La fête du muguet aurait des origines anciennes qui remonteraient à la Renaissance. La petite histoire raconte que c’est Charles IX qui aurait reçu un premier mai, un brin de muguet lors d’un déplacement dans la Drôme. C’est ainsi, que l’année suivante, le roi offre aux dames de la cour un brin de muguet est leur disant « Qu’il en soit fait ainsi chaque année ».  Au XV siècle, le premier mai n’était pas encore la fête des travailleurs, apparue bien plus tard en 1947, mais de l’amour. La petite histoire dit qu’à cette époque les Princes et Seigneurs se rendaient un 1er mai en forêt et confectionnaient avec de beaux feuillages et des fleurs des couronnes qu’ils offraient ensuite à leur bien aimée. Des réminiscences de cette coutume planent toujours sur le 1er mai car dans certaines régions l’arbre de mai est déposé devant des maisons de jeunes filles célibataires ou offert à des élus. Des bals du 1er mai étaient organisés aussi dans les campagne où les jeunes hommes portaient à leur boutonnière des brins de muguet et en offraient à l’élue de leur cœur. Fleur porte bonheur, aujourd’hui encore elle est offerte aux personnes qui nous sont chères.

Le muguet des étales : une fleur des sous-bois bourguignons

Cueillies dans les forêts de Mervans et de Saint-Bonnet-en-Bresse, ces petites clochettes printanières partent ensuite pour les quatre coins de la France et de Navarre. La capitale bourguignonne du Muguet expédie ainsi chaque année plus de 180.000 bottillons.